
>> La revue de presse
La pièce
Le procès de Don Juan. Une nuit, dans un manoir perdu de la lande normande, cinq femmes se réunissent pour instruire le procès de Don Juan. Ses anciennes victimes veulent l'obliger à épouser la dernière de ses conquêtes. Mais curieusement, Don Juan accepte. La vie lui aurait-elle déjà fait ce procès ? La fin d'un mythe ?
Distribution
- Mise en scène : Sylvaine COLLET
- Don Juan : Marc BOUTIGNY
- La Duchesse DE VAUBRICOURT : Pierrette LOUVEL et Sylvie SCHMITT
- Angélique DE CHIFFREVILLE : Laura PHELIPPE et Anne MOREAU
- Marion : Charline CLAIRE
- Le Chevalier DE CHIFFREVILLE : Pierre-Arnaud JAMBU
- La Comtesse DE LA ROCHE-PIQUET : Pascale LE GLEAU
- Mademoiselle DE LA TRINGLE : Elisabeth QUEVAREC
- Hortense DE HAUTECLAIRE : Isabelle LECHAUX
- Madame CASSIN : Elisabeth BRUNEL
- Sganarelle : Jean URVOY
Eric-Emmanuel Schmidt
Éric-Emmanuel Schmitt (né le 28 mars 1960 à Sainte-Foy-lès-Lyon) est un écrivain et dramaturge d'origine française, installé à Bruxelles depuis 2002. Ayant obtenu la naturalisation belge en 2008, il dispose de la double nationalité.
Son père était kinésithérapeute dans les cliniques pédiatriques, son grand-père était artisan et sa grand-mère femme au foyer.
Dans l'édition « Classiques & Contemporains » de La Nuit de Valognes, il est déclaré qu'Éric-Emmanuel Schmitt se peint lui-même comme un adolescent rebelle, ne supportant pas les idées reçues et parfois victime d'accès de violence. Mais selon lui, la philosophie l'aurait sauvé en lui apprenant à être lui-même et à se sentir libre.
Un jour, sa mère l'emmène voir une représentation de Cyrano de Bergerac (Rostand) avec Jean Marais. L'enfant est bouleversé jusqu'aux larmes et le théâtre devient sa passion.
Il se met alors à écrire, il dira plus tard : « À seize ans, j'avais compris - ou décidé - que j'étais écrivain, et j'ai composé, mis en scène et joué mes premières pièces au lycée. » Pour améliorer son style, il se livre avec fougue et ferveur à des exercices de réécriture et de pastiche, en particulier de Molière.
Après une khâgne au Lycée du Parc, il réussit le concours d'entrée de l'École normale supérieure. Il y étudie de 1980 à 1985 et en sort, agrégé de philosophie. Sa thèse universitaire a pour titre : Diderot et la métaphysique. Il enseigna un an à Saint-Cyr pendant son service militaire, trois ans à Cherbourg et à l'université de Chambéry.
Agnostique pendant plusieurs années, il est revenu récemment au christianisme.
Dans la nuit du 4 février 1989, lors d’une expédition au Sahara, il est sujet à une expérience mystique : le sentiment de l’Absolu se révèle à lui. Une phrase occupe toutes ses pensées : « Tout est justifié ». Ce bouleversement lui fait franchir le cap pour passer à l' écriture.
Dès le début des années 1990, ses pièces de théâtre lui apportent un succès rapide: La Nuit de Valognes a été joué dans de nombreux pays. Sa deuxième pièce, Le Visiteur obtient un prix lors de la Nuit des Molières 1994. En 1997, Variations énigmatiques est créée avec pour acteurs principaux Alain Delon et Francis Huster. Frédérick ou le boulevard du crime est créé simultanément en France et en Allemagne, Jean-Paul Belmondo jouant dans la mise en scène originale au Théâtre Marigny. Ses pièces ont été jouées dans 35 pays avec succès; par exemple, la pièce Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran a été jouée et éditée en même temps en France et en Allemagne : en 2004, le livre a été vendu à plus de 250 000 exemplaires en France et 300 000 en Allemagne.
Schmitt a aussi écrit trois pièces en un acte, en général pour des causes humanitaires : Francis Huster joue le diable dans L'École du diable que Schmitt a écrit pour une soirée spéciale de l'organisation Amnesty International. Mille et une vies a été écrite pour l'opération La culture ça change la vie du Secours populaire.
Dans le même temps, il compose des romans. En 2000, L'Évangile selon Pilate est un succès critique et de ventes sur un sujet touchant à l'histoire de Jésus Christ. L'année suivante, Schmitt délivre un autre roman sur un personnage historique sujet à débat : avec La Part de l'autre, il écrit une uchronie dans laquelle Adolf Hitler aurait réussi à entrer à l'École des beaux-arts de Vienne : son avenir et celui du monde en changent du tout au tout.
Passionné de musique, il a touché à l'opéra avec la traduction en français de deux œuvres de Mozart : Les Noces de Figaro et Don Giovanni, composé des musiques, réalisé un CD.
Les œuvres de Schmitt attirent le public en mettant en scène des personnages historiques célèbres. Il propose des pistes de lecture pour tenter de comprendre leur vie et leurs actes :
- Sigmund Freud dans Le Visiteur
- Diderot dans Le Libertin,
- Ponce Pilate, Jésus-Christ et Judas dans L'Évangile selon Pilate,
- Adolf Hitler dans La Part de l'autre.
La religion tient également une grande place dans les œuvres de Schmitt, souvent en confrontant deux personnages de religions différentes :
- Jésus-Christ ressuscité que cherche Ponce Pilate,
- le bouddhisme dans Milarépa,
- l'islam et le judaïsme dans Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran,
- la prière d'un enfant mourant à Dieu dans Oscar et la dame rose,
- le judaïsme et le christianisme dans L'Enfant de Noé.
Les trois ouvrages de Schmitt Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Oscar et la dame rose etL'Enfant de Noé montrent également une réflexion de l'auteur sur la place de l'enfant dans la famille. À chaque fois, un enfant adopte une nouvelle famille, un nouveau père. Pour certains critiques, ce serait l'auteur qui s'incarne dans ces enfants.
Sources : Wikipedia